La violence conjugale en milieu de travail

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three workers with hard hats on in industrial plant

Les effets de la violence conjugale sur les travailleurs et travailleuses et sur les lieux de travail

Les employeurs canadiens perdent 77,9 millions de dollars annuellement en raison des effets directs et indirects de la violence conjugale, et les coûts engagés par les particuliers, les familles et la société dépassent largement cette somme.

Les preuves établissant un lien entre l’indépendance économique, l’emploi salarié et la violence conjugale se développent de plus en plus, et nous savons aujourd’hui que les femmes :

  • ayant des antécédents de violence conjugale ont des antécédents de travail plus perturbés;
  • gagnent moins d’argent que les femmes qui n’ont pas subi de violence conjugale;
  • changent d’emploi plus souvent;
  • occupent plus souvent des postes occasionnels et à temps partiel que les femmes.

Le maintien d’un emploi est une voie clé pour sortir d’une relation violente. La sécurité financière qu’offre l’emploi peut permettre aux gens d’échapper à l’isolement d’une relation abusive et de maintenir, dans la mesure du possible, leur foyer et leur niveau de vie, pour eux-mêmes et leurs enfants.

Être auteur(e) de violence conjugale a également des répercussions significatives sur un travailleur ou une travailleuse et son lieu de travail. Une étude récente a révélé que 53 % des personnes auteures de violences conjugales estimaient que leur rendement au travail était touché négativement, 75 % avaient du mal à se concentrer sur leur travail et 19 % déclaraient avoir causé ou presque causé des accidents de travail en raison de leur relation violente. Leurs comportements entraînent une perte de temps de travail rémunéré et non rémunéré, une baisse de la productivité et des risques pour la sécurité de leurs collègues.

Une enquête menée en 2014 par CREVAWC et le CTC auprès de plus de 7 000 travailleurs canadiens a révélé ce qui suit :

  • plus d’un tiers des personnes interrogées ont fait état d’une expérience personnelle de violence conjugale;
  • les femmes, les personnes transgenres et les autochtones, ainsi que les personnes handicapées et celles déclarant une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle étaient encore plus susceptibles d’avoir subi des violences conjugales;
  • parmi les gens ayant subi des violences conjugales, plus d’un tiers ont déclaré que la violence avait nui à leur capacité de se rendre au travail;
  • plus de la moitié des personnes ayant subi des violences conjugales ont déclaré que cela se poursuivait sur le lieu de travail d’une manière ou d’une autre, par exemple en recevant des appels téléphoniques harcelants de la part de l’agresseur(e) et en se faisant traquer;
  • parmi les gens qui ont subi des violences conjugales, la grande majorité a indiqué que cela nuisait à leur rendement au travail d’une manière ou d’une autre, par exemple, à cause de la distraction, de la fatigue ou de l’indisposition;
  • plus d’un tiers des personnes ayant subi des violences conjugales ont discuté de la violence avec quelqu’un au travail, notamment des collègues ou des superviseurs;
  • la grande majorité des personnes qui ont répondu au sondage, qu’elles aient personnellement ou non fait l’expérience de violence conjugale, pensaient que cela nuisait « beaucoup » ou « énormément » la vie professionnelle des personnes victimes de maltraitance;
  • la plupart des personnes interrogées pensaient également que les employeurs et les responsables syndicaux ne le savent pas lorsqu’une travailleuse ou un travailleur est touché(e) par la violence conjugale;
  • la plupart des personnes qui ont répondu au sondage estiment que les mesures de soutien en milieu de travail telles que les congés payés et les politiques de sécurité concernant la violence conjugale peuvent réduire l’impact de celle-ci sur la vie professionnelle.

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